L’Ikhlās (pureté des intentions)

par | Discours du cheikh Muhammad al-Madani

سبحة اليسر
سبحة اليسر

Oui, l’invocateur doit purifier son intention et en enlever les taches d’ostentation. L’Ikhlās (pureté des intentions) est l’esprit des actions, comme l’avait dit Ibn ‘Atā’ Allah, qu’Allah agrée, dans ses « Maximes ». Le Seigneur des univers nous l’a recommandé en disant : « Invoquer Dieu donc, en Lui vouant un culte exclusif, » (Ghāfir : 14).
Aussi, le soufi doit être sincère dans cette dévotion exclusive au point de ne plus attribuer cette sincérité à soi-même. Autrement, il encourt un immense péril, comme ceci a été dit dans le hadith : « Les Savants risquent le péril à l’exception des pratiquants ; ces derniers risquent aussi le péril, sauf les sincères. Ceux-là encourent un grand risque ».

Un des frères m’a demandé : Si le croyant pratiquant est sincère, d’où lui vient-il alors le danger ? Je lui ai répondu : s’il observe sa sincérité, au sens qu’il estime que cette sincérité provient de lui. Le salut est dans la soumission, qui n’est autre que le fait d’attribuer les actes à Allah, et de ne pas attribuer le moindre effet à soi-même ; que ce soit des actes, des paroles ou des volontés, comme c’est la voie des gens de la Sunna, qu’Allah en soit satisfait ».

Cheikh Mohamed al-Madani,
Burhān ad-Dākirin, p. 73-74.