Nous sommes des gens qui n’ont cure des reproches ;
Quand nous taisons notre amour, c’est la passion qui le divulgue.
Ne me reproche rien ô ! mon censeur
Je suis un serviteur asservi par un maître généreux ; Ne réprimande pas l’esclave de l’amour, quant à ses transports quant à ses troubles quant aux feux qui le brûlent :Tes reproches , en réalité, ne font que fortifier les amoureux dans leur élans ; oh ! comme l’oubli est loin des gens de la passion !
Car , dans leur cœur , loge la nostalgie du bien-aimé ; chaque fois que l’amoureux se souvient de lui, ses feux s’aiguisent
Toi, es amoureux , attise ton amour ;
N’oublie pas l’objet de ta passion, afin d’atteindre ton but.
Et puis éteins-toi , absente-toi de tous les hommes, afin de contempler sa beauté, Qui n’as pas de prix tant elle est précieuse.
Dirige-toi vers ce que tu désire, avec une volonté sincère, sans jamais défaillir.
Et patientez, ô ! vous ! faites patienter, tenez bon, évitez la discorde que sèment les gens vils.
Eh !oui ! le paradis est entouré de bien des contraintes ; alors patientez
Pour entrer dans la demeure-de-la-paix. ; Le paradis du lien ! ô ! qu’il est heureux, celui qui y est gratifié
D’un regard qui guérit toutes les maladies.
Voici l’amour, ô ! ami, adonne-t-y avec patience et accepte, pour un temps, l’éloignement, le délaissement, la défaite.
O ! gens, qu’est –ce que vous avez ?
Dites ce que vous avez ! vous m’avez délaissé et votre délaissement est un péché. Délaissez (donc) le délaissement, puis continuez la fréquentation du cœur d’un amoureux rongé de passion
Mon esprit est en réalité, le vôtre ;
L’union d’après la loi droite de Gens Est fidélité au serment
Je ne suis rien d’autre que vous et
Vous n’êtes, en vérité, rien d’autre
Que moi, au commencement des choses ou à la fin ; O ! Allah mets un terme excellent à Ton serviteur amoureux , à Ton serviteur Madani, client de gens nobles, Par celui que tu as envoyé chargé de Bonnes nouvelles pour les croyants, des nouvelles de paix ;
Qu’Allah lui accorde Sa paix aussi longtemps Que les hommes chantent : « nous sommes des gens qui n’ont cure des reproches. »
Nahnu qawmun lā nubālī bi-l-malām
In katamnā-l-hubba abdāhu-l-ġarām
Lā talumnī yā ‘adūlī innanī
‘abdu riqqin bayna sādātin kirām
Lā talum ‘abda al-hawā fī mā jarā
fī ihtizāzin w-adtirābin wa-istilām
Kam muhibbin zādahu-l-‘adlu famā
ab‘ada -l-sulwāna ‘an ahli al-ġarām
Inna fī-l-qalbi ichtiyāqan kullamā
dukira al-mahbūbu zādahu-idtirām
Zid huyāman ayyuhā al-muhibbu lā
taslū hattā tabluġan minhu -l-marām
Wa-fna ‘an kulli al-warā hattā tarā
husnahu al-ġāli -l-ladī lā yusām
Wa-qsudi -l-amra a-lladī ammaltahu
tahta azmin sādiqin tūla l-dawām
fa-sbirū wa sābirū wa rābitū
Wa-ttaqūhā fitnata l-qawmi-li-li’ām
Huffati- l-jannatu bi-l-makārihi
fa-sbirū li-tadhulū dāra l-salām
Jannata al-wasli fa-mā as‘ada man
nāla fīhā nadratan tubrī -l-siqām
hakada al-hubbu yā sāhin fastabir
Fī sudīdin wa- hijrānin wa -inhizām
mālakum yā qawmu qūlū mālakum
qad hajartum inna l-hijrāna harām
Fa-hjurū-l- hijrāna tumma wāsilū
Qalba sabbin muġramin wa-mustahām
Inna rūhī rūhakum fa-l-waslu fī
chir‘ati-l-qawmi wafā’un li-dhimām
Fa-‘anā antum wa-antumu ‘anā
fī-ibtidā’i-l-qali aw fī-l-ihtitām
Fahtim li-l-‘abdi- l-muhibbi bi-lhusnā
‘abdika al-Madanī mamlūki al-dawām
Bi-haqqi man arsaltahu mubachchiran
li-‘ibādi-l-mu‘minīna bi-s-salām
Sallā ‘alayhi Allāhu mā qad anchadū
nahnu qawmun lā nubālī bi-l-malām