As-Suyūtī dit :
« J’ai rapporté, à ce sujet, une tradition musalsal [récit rapporté avec les gestes l’accompagnant] que m’avait transmis notre Maître, l’Imām Abū ‘Abd Allah, Muhammad Ibn Abī Bakr, Ibn ‘Abd Allah, de ses propres paroles. Je vis à la main une sibḥa (chapelet).
– Il dit : Je suis l’Imām Abū Al-‘Abbās Ahmad Ibn Abī al-Mahāsin, [atteste que] Yūsuf Ibn al-Banyāsī, mon maître, par étude auprès de lui, portait à la main une sibḥa.
– Lequel dit : Je suis Abū al-Muzaffar Yūsuf Ibn Muhammad Ibn Masu‘ūd al-Tirmidhī et je vis à la main une sibḥa.
– Il dit: J’ai étudié auprès notre Maître Abū Al-Thanā’ et je vis à la main une sibḥa.
– Il dit : Je suis Abū Muhammad Yūsuf Ibn Abī al-Farah, ‘Abd Ar-Rahmān Ibn Ali et je vis à la main une sibḥa.
– Il dit: Je suis Abī et je vis à la main une sibḥa.
– Il dit : J’ai étudié auprès d’Abū al-Fadhl Ibn Nāṣir et je vis à la main une sibḥa,
– Il dit : j’ai étudié auprès d’Abū Muhammad ‘Abd Allah Ibn Ahmad As-Samarqandī et je vis à la main une sibḥa.
– Je lui demandai: J’entendis Abū Bakr Muhammad Ibn Ali as-Sulamī, al-Haddād et je vis à la main une sibḥa.
– Oui, répondit-il ; Je vis Abū Naṣr, ‘Abd al-Wahhāb Ibn ‘Abd Allah Ibn ‘Umar al-Maqrī et je vis à la main une sibḥa.
– Il dit : Je vis Abū l-Hasan ‘Ali Ibn al-Ḥasan, Ibn Abī al-Qāsim Naṣr al-Mutarrafiqī as-Sufī, une sibḥa à la main.
– J’entendis Abū al-Ḥasan al-Malikī enseigner alors qu’il portait une sibḥa à la main.
– Je lui dis : Cher Maître ! Portez-vous encore une sibḥa? Il me dit : c’est ainsi que je vis mon Maître al-Junayd, à la main une sibḥa.– Je lui dis : Cher Maître ! Jusqu’à maintenant, vous portez encore une sibḥa?
– Il dit : c’est ainsi que je voyais mon maître As-Sariyy Ibn Mughlis As-Saqatī portant
une sibḥa à la main. Je lui dis : Cher maître! Vous portez encore une sibḥa?– Il dit ainsi : Je vis mon maître Ma‘ruf al-Karkhī et une sibḥa à la main? Je lui ai posé la même question que tu m’as posée.
– Il répondit : C’est ainsi que je vis mon Maître ‘Umar al-Makkī et à la main une sibha ; je lui ai posé la question que tu m’as posée
– Il répondit : ainsi j’ai mon maître al-Hasan al-Basrī, une sibḥa à la main.
– Je lui dis: Cher Maître ! Malgré l’élévation de votre rang et la sincérité de votre dévotion, vous portez encore une sibḥa !?
– Il me dit : c’est un outil que nous avons utilisé à nos débuts, ne nous pouvons donc pas le délaisser à nos fins. Je souhaiterais invoquer Allah par mon cœur, ma main et ma langue.
– Imam as-Suyutī conclut : « Si l’emploi de la sibḥa ne comporte que la conformité (de notre conduite) à celle de ces maîtres, et l’inscription dans leur tradition pour en prendre la bénédiction. A cet égard, ceci devient parmi les plus choses les plus importantes».
Epître le don de la Sibḥa.
Cité par sidi al-Madani, livre : Burhān adhākirin, chapitre sur le chapelet.