[bleu]Les disciples de sidi Mohammed al-Madanī se sont bien imprégnés de la connaissance divine. Composé par sidi Ibrāhīm al-Saghayyar (1925-1956), ce poème le montre clairement. Ce poème révèle également la qualité d’enseignements dispensés par le Cheikh al-Madani. L’amour divin y est décrit, selon les métaphores traditionnelles, comme une coupe désaltérante. C’est uniquement dans cet amour infini et pur que les âmes s’abreuvent et se régénèrent. [/bleu]
Je ne trouve la paix qu’en buvant le (contenu du) verre.
La boisson (est l’ivresse qu’elle procure) est mon but en la présence des compagnons ;
Grâce à elle, je m’absente du monde des sens.
L’ivresse de la pureté a débordé des univers,
Et sa boisson guérit les âmes errantes et perplexes.
O ! Fidèles gens, ne réprimandez pas l’amoureux,
Comprenez-le, si jamais il lui arrive de déchirer ses vêtements.
Les larmes versées coulent encore abondamment ;
L’amoureux possédé par la passion ne veut pas quand le lui reproche.
O ! Toi mon bien-aimé, ta beauté m’a enchaîné ;
Vers ta beauté merveilleuse mon cœur a oscillé [[« Bienvenue au vent doux d’est ; mon cœur a oscillé pour mes bien-aimés…. », allusion à Omar Ibn al-Fāriz, Diwān, p. 33. ]] ,
Irréversiblement.
Oh ! Depuis mon enfance [[L’influence d’Omar ibn al-Fāriz est évidente. En effet, le grand poète soufi (fin du XIIe, début XIIIe siècle) use largement de paronymes dans ses vers. ]] , ton amour est mon lot.
Traduction sidi Salih KHALIFA.
Révision A. Madani.