Le texte que nous présentons ici fixe les rÚgles trÚs précises et impérieuses de pureté intérieure et extérieure qui régissent, dans le cadre de la Voie Madanie en particulier et du Tassawuf en général, les relations du Maßtre et de son élÚve ainsi que des élÚves entre eux.
Il dĂ©finit Ă©galement les vertus cardinales que lâaspirant doit possĂ©der, celles quâil doit rechercher et en lesquelles il doit exceller afin dâatteindre le but de ses aspirations, qui nâest autre que la dĂ©livrance de lâerreur par la connaissance « gustative » dâAllah.
En prenant pour Axe immuable la Loi SacrĂ©e dictĂ©e par Allah aux Univers, il fournit des conseils extrĂȘmement prĂ©cieux pour dĂ©jouer les embĂ»ches sur le chemin. Qui se tient Ă ces conseils empreints de sagesse rĂ©ussira, si Dieu veut. Amin.
Si beaucoup de textes Ă©voquent lâadab en Islam, celui-ci a le mĂ©rite de vibrer, « ici et maintenant » et dâirradier dans la communautĂ©, diffusant lâenseignement bĂ©ni des saints fondateurs et continuateurs de la Voie.
Louange Ă Allah qui a embelli lâexistence par la prĂ©sence de notre ProphĂšte, le meilleur de la crĂ©ation et la quintessence [[Elite, le meilleur, la quintessence.]] des mondes ; Il a instituĂ© lâamour des ProphĂštes et des EnvoyĂ©s comme fondement de la Foi.
Jâatteste quâil nây a de divinitĂ© quâAllah, Seul, sans associĂ©, Il a missionnĂ© cet EnvoyĂ© illettrĂ© comme MisĂ©ricorde pour les premiers et les derniers, et jâatteste que notre Souverain [[De la racine verbale S W D : Dominer, gouverner, rĂ©gner, triompher.]] et MaĂźtre Muhammad est Son serviteur et Son envoyĂ©, le plus noble des ĂȘtres, apportant la plus noble des formes traditionnelles [[DĂźn : Forme traditionnelle complĂšte contenant un aspect extĂ©rieur, intĂ©rieur et la synthĂšse des deux. ]] .
Allahumma ! effectue la PriÚre unifiante et apporte la Paix infinie à notre Sayyid et notre Bien Aimé Muhammad, sur sa Famille, ses Compagnons et tous les gens de sa Maison.
La courtoisie du Faqir
Ă communautĂ© de lâĂlu, du Guide vers la Bonne Direction (al-RaĆĄĂąd)
Allah nous a accordĂ© dâexaminer minutieusement depuis dĂ©jĂ plus de 50 ans les piliers de la Voie instituĂ©e par Shaykh Muhammad Al-Madani, ses invariants et la limpiditĂ© de ses concepts.
Nous avons montrĂ© dans le discours prononcĂ© en lâhonneur du Mawlid 1431h (2009), les spĂ©cificitĂ©s du MaĂźtre instructeur [[Shaykh at-tarbiyyat : De la racine verbale R B W : augmenter, grandir, ĂȘtre Ă©levĂ©, qui dans sa 2° forme donne : Ăduquer, nourrir (un enfant ou un animal) et qui sâapplique parfaitement Ă lâaction du MaĂźtre vĂ©ritable sur lâaspirant. Traduction Ă venir In shaâa Allah]] et les critĂšres obligatoires quâil doit pouvoir prĂ©senter en surabondance. Le discours du Mawlid 1432h (2010) a Ă©tĂ© consacrĂ© au centenaire de la fondation de la Voie (1910-2010) et nous poursuivons maintenant la ligne que nous avons tracĂ©e, qui a pour objectif la prĂ©servation de la puretĂ© de cette Voie en particulier, et du Tassawuf dâune maniĂšre plus gĂ©nĂ©rale.
Nous abordons aujourdâhui la question du respect des convenances par lâaspirant (MurĂźd) ou le faqĂźr [[Il sâagit ici dâun Ă©lĂ©ment fondamental dans la Voie, en relation avec le cĂ©lĂšbre Hadith mentionnant les « nobles façons » (MakĂąrim al akhlĂąq) pratiquĂ©es par tous les prophĂštes et que le ProphĂšte (QuâAllah prie sur lui et le salue) est venu parfaire lors de sa manifestation corporelle en ce monde. Nous allons retrouver dans les indications rappelĂ©es par Sidi Shayk Mounawwar al-Madani les principes de base de la Voie Shadhili, empreinte de mesure, sobriĂ©tĂ© et Ă©quilibre, Ă lâimage de lâIslam intĂ©gral dont elle est lâexpression. Il sâagit dâun Ă©quilibre entre lâIntĂ©rieur et lâextĂ©rieur qui nâest pas la somme de deux Ă©tats ou la tenue Ă mi-distance de deux façons dâĂȘtre ou de vivre, mais bien de lâaccĂšs Ă un Ă©tat synthĂ©tique dĂ©passant lâun et lâautre et qui nâest rien moins que lâaccomplissement du Din Immuable (Ad-Din al-qayyim), câest dire la « religion » de lâĂ©lite, des « devançants », ceux qui suivent « la Voie droite ». ۧÙ۳ۧۚÙÙÙÙ Ű§Ù۳ۧۚÙÙÙÙ 56-10]] .
Le terme faqĂźr prend son origine dans la dĂ©pendance vis-Ă -vis dâAllah -ExaltĂ© soit Il -selon Sa Parole :
« [rouge]O hommes, vous ĂȘtes les indigents ayant besoin d’Allah, et c’est Allah, Lui qui se dispense de tout et Il est Le Digne de louange[/rouge].»[6]
Le Shaykh Mohammed al-Madani, quâAllah lui fasse misĂ©ricorde, a Ă©crit dans son ouvrage BurhĂą adh-dhĂąkirin :
[bleu]« Lâaspirant est dĂ©signĂ© conventionnellement dans le vocabulaire technique des soufis par le terme faqĂźr, il lui incombe dâaccompagner son maĂźtre selon ce quâexige son rang, (câest Ă dire) avec sincĂ©ritĂ©, amour, soumission, conformitĂ©, vĂ©nĂ©ration et de ne sâopposer en lui en aucune chose»[/bleu] [[Au-delĂ de la dĂ©pendance vis-Ă -vis dâ « Er Razzaq le Pourvoyeur» qui apporte au serviteur ses moyens de subsistance, câest-Ă -dire le maintien dans cette vie corporelle, il faut envisager une dĂ©pendance ontologique radicale, comme celle du reflet vis-Ă -vis du couple « Objet- Miroir »]]
Le faqĂźr doit donc adopter des rĂšgles de convenances et sâen orner :
PremiĂšrement : Il doit chercher Ă (ressembler et) se conformer Ă son maĂźtre, agir selon son conseil aprĂšs lâavoir sollicitĂ© et sâen contenter. Le faqĂźr nâa pas en cela, Ă abandonner sa raison, mais il doit suivre ses indications comme suivrait docilement un malade les indications de son mĂ©decin, sâen remettant Ă sa compĂ©tence spĂ©cifique.
DeuxiĂšmement : Le faqĂźr ne doit pas penser que son maĂźtre est infaillible, car câest un homme au mĂȘme titre que les autres, susceptibles de commettre des fautes vĂ©nielles. La diffĂ©rence (avec le commun) câest quâil ne persiste pas dans cet Ă©tat, dans la mesure oĂč son aspiration nâest pas attachĂ©e Ă autre chose quâAllah Lui-mĂȘme, ExaltĂ© soit-Il.
TroisiĂšmement : AprĂšs avoir cherchĂ©, au dĂ©but de son engagement, le maĂźtre parfaitement capable dâĂ©duquer les Ăąmes, il doit retrouver dans son MaĂźtre, les critĂšres qui caractĂ©risent cette capacitĂ© (conditions que nous avons Ă©voquĂ©es dans lâallocution du Mawlid 1431/2009) et quâils y sont parfaitement prĂ©sents en acte.
Il voit que les fuqaras progressent en Foi, actes dâadoration, science et vertus.
Il est nĂ©cessaire que le faqĂźr dispose de la balance valide de la Loi et dâun intellect sain, pouvant ainsi distinguer entre le vrai et lâillusoire, sâĂ©carter des superstitions et du charlatanisme, et ne pas se laisser abuser par les mots creux.
QuatriĂšmement : Il doit se caractĂ©riser dans lâaccompagnement de son shaykh par la franchise et la loyautĂ©, sâĂ©levant au-dessus des ambitions et des intĂ©rĂȘts individuels, attentif au respect quâil lui doit, que celui ci soit prĂ©sent ou absent [[Important dans la « mĂ©thode ». Le Shaykh ne doit jamais ĂȘtre considĂ©rĂ© comme absent, câest pourquoi la distinction nâa pas lieu dâĂȘtre.]] .
Shaykh Mohammad al-Madani – quâAllah lui fasse misĂ©ricorde – a dit dans lâune de ses maximes « Celui qui sâest embelli par la vertu de Sidq [[Racine trĂšs riche et particuliĂšrement « lumineuse » : Sidq : authenticitĂ© droiture foi franchise loyautĂ© sincĂ©ritĂ© vĂ©racitĂ©, vĂ©ritĂ©. DĂ©rivĂ©e de la racine S(sad) D Q : avoir raison dire la vĂ©ritĂ©, sadaqa waâdahu : tenir sa promesse. La 2e forme donne : croire, confirmer tenir pour vrai. 3e forme : se lier prendre pour ami ; 6e forme : avoir confiance, vivre en bonne harmonie.]] envers Allah et Son EnvoyĂ©, puis envers son Ă©ducateur et ses frĂšres, puis avec tous les croyants, Allah augmente sa foi, sa certitude, sa force, sa fermetĂ© et le TrĂšs Haut a dit :
[rouge]« Afin quâAllah rĂ©compense les francs pour leur franchise »[/rouge] [[Autre traduction : « afin qu’Allah rĂ©compense les vĂ©ridiques pour leur sincĂ©ritĂ©, ». La notion de franc, et de franchise, dans son acception ancienne, Ă©voque une « libertĂ© » qui, sans ĂȘtre encore la pure LibertĂ© mĂ©taphysique de lâUnique, est une libertĂ© relative vis-Ă -vis de lâerreur et des vices, ainsi que des conditions particuliĂšres liĂ©es Ă ceux-ci. Les contraires de lâadjectif : « Franc » permettent de bien comprendre le rapprochement avec la racine S D Q : Assujetti, taxĂ©, artificieux, dissimulĂ©, hypocrite, menteur, sournois, Ă©quivoque, louche, douteux…]]
« [rouge]ÙÙŰŹŰČÙ Ű§ÙÙÙÙ Ű§Ù۔ۧۯÙÙÙÙ ŰšŰ”ŰŻÙÙÙ [/rouge] » 33-24 Al- AhzĂąb »
CinquiĂšmement : Il doit aimer son Shaykh dâun amour trĂšs profond (Ă©levĂ©), Ă condition que cet amour ne le pousse pas Ă sâimaginer que son shaykh nâappartient plus Ă la condition humaine, ou ne le pousse Ă lâexagĂ©ration lorsquâil discourt Ă son propos [[Cette attitude est reprochĂ©e aux gens de lâĂvangile et du Livre en gĂ©nĂ©ral dans le Quran vis-Ă -vis de leur EnvoyĂ©.
Surat An-NisÄ’ 4-171 « ĂŽ gens du Livre (ChrĂ©tiens), n’exagĂ©rez pas dans votre religion, et ne dites d’Allah que la vĂ©ritĂ©. Le Messie JĂ©sus, fils de Marie, n’est qu’un Messager d’Allah, Sa parole qu’Il envoya Ă Marie, et un souffle (de vie) venant de Lui. Croyez donc en Allah et en Ses messagers. Et ne dites pas « Trois ». Cessez ! Ce sera meilleur pour vous. Allah n’est qu’un Dieu unique. Il est trop glorieux pour avoir un enfant. C’est Ă Lui qu’appartient tout ce qui est dans les cieux et sur la terre et Allah suffit comme protecteur». ]] .
Il convient quâil soit calme [[S K N n.f Sakina QuiĂ©tude repos sĂ©rĂ©nitĂ© calme, ĂȘtre immobile, tranquille, statique. Terme coranique faisant rĂ©fĂ©rence Ă la PAIX DIVINE.]] et grave [[W Q R waqĂąr n.m Calme, Douceur, DignitĂ© dans le maintien Prestance, wuqĂ»r adj patient digne doux grave ĂȘtre posĂ©, imposant vĂ©nĂ©rable]] dans les sĂ©ances en sa compagnie. Il doit sâempresser Ă mettre en application ce quâil lui dit dans les limites de la Loi [[Cette recommandation est strictement traditionnelle et peut ĂȘtre illustrĂ©e par ce Hadih rapportĂ© par al-Bukhari « Des Sentences » Bab 4 -4.]] .
SixiĂšmement : Le murĂźd doit parfaitement maitriser les bases prĂ© requises, cela fait partie intĂ©grante des qualitĂ©s du faqir [[Il sâagit entre autres de la mise en pratique des 5 piliers, de lâadhĂ©sion aux 6 Arkanes de la foi ( Foi en Allah, Ses anges, Ses Livres, Ses EnvoyĂ©s, le Jour Dernier, le dĂ©cret en Bien et Mal), de la connaissances des rĂšgles dĂ©finissant les conditions du taklif (assujettissement Ă la Loi),⊠. Ces prĂ©requis ont Ă©tĂ© compilĂ©s par le Shaykh Ahmad Al- âAlawi (QuâAllah lui fasse misĂ©ricorde) dans son ouvrage « Kitab mubadĂź at taâyyid fi baâd yahtaj ilayhi al murĂźd ». ]] .
SeptiĂšmement : Il doit respecter les convenances avec tous les autres fuqaras, respecter leur honneur et se monter effacĂ© envers eux [[Câest lors de la rencontre avec les « nobles » (al-kirĂąm) et par leur frĂ©quentation assidue, que le caractĂšre rude du faqir va sâĂ©duquer, sâaffiner et se dĂ©barrasser des scories de « lâĂąme qui commande le mal ».
Le respect des convenances visĂ© ici, nâest pas une politesse miĂšvre ; ni lâeffacement ainsi mentionnĂ©, une humilitĂ© sentimentale qui accorde encore beaucoup dâimportance Ă lâindividu selon lâadage « qui ne veut pas ĂȘtre louĂ©, veut lâĂȘtre deux fois ! », ou pis encore un abaissement feint par calcul
R GuĂ©non prĂ©cise quâ« .. au point de vue initiatique, ni lâhumilitĂ© ni lâorgueil qui en est corrĂ©latif ne peuvent plus avoir de sens pour celui qui a dĂ©passĂ© le domaine des oppositions (Initiation et RĂ©alisation spirituelle / la jonction des extrĂȘmes ».
Il ne faut pas confondre : DĂ©licatesse, tact, Ă©lĂ©gance, discrĂ©tion, pudeur, amabilitĂ©, prĂ©venance, mesureâŠ. avec les simulacres que sont : affectation, prĂ©ciositĂ©, maniĂ©risme, apprĂȘt, mignardise qui sont des signes de faiblesse de lâĂąme. La Voie est Virile et la douceur nâexclut pas la Force.
« Muhammad est le Messager d’Allah. Et ceux qui sont avec lui sont durs envers les mĂ©crĂ©ants, misĂ©ricordieux entre eux. Tu les vois inclinĂ©s, prosternĂ©s, recherchant d’Allah grĂące et agrĂ©ment. Leurs visages sont marquĂ©s par la trace laissĂ©e par la prosternation. Telle est leur image dans la Thora. Et l’image que l’on donne d’eux dans l’Ă©vangile est celle d’une semence qui sort sa pousse, puis se raffermit, s’Ă©paissit, et ensuite se dresse sur sa tige, Ă l’Ă©merveillement des semeurs. [Allah] par eux [les croyants] remplit de dĂ©pit les mĂ©crĂ©ants. Allah promet Ă ceux d’entre eux qui croient et font de bonnes Ćuvres, un pardon et une Ă©norme rĂ©compense.
Surat Al-FatÄ„ 48-29]] , avoir dâeux une parfaite opinion. LâImam al NisĂąpurĂź, quâAllah soit satisfait de lui, a dit :
[bleu]« le Tassawuf dans son intĂ©gralitĂ© est respect des convenances : chaque moment a sa convenance, chaque Ă©tat sa convenance, chaque station sa convenance, celui qui sâapplique dans le respect des convenances atteint le But des Hommes, et celui qui passe outre est Ă©loignĂ© mĂȘme sâil se croit proche, chassĂ©, mĂȘme sâil pense ĂȘtre agrĂ©e. »[/bleu]
Pour conclure, le faqĂźr qui progresse dans la Voie Madanie doit sâempresser dâacquĂ©rir les sciences de la Loi et les connaissances du Hadith, et Ă©galement sâempresser Ă nettoyer son Ăąme et la purifier dans le but de connaĂźtre Allah de science certaine, visant par cette synthĂšse lâexcellence dans lâascension des degrĂ©s de la ProximitĂ© avec Allah.
Le Goût
Ă vous qui fĂȘtez la naissance du Seigneur de lâExistence,quâAllah prie sur lui et lui donne la Paix !
Le terme « goĂ»t » (dhawq) est souvent employĂ© par les connaissants lorsquâilsĂ©voquent la Voie, lâĂducation (spirituelle) et le cheminement (initiatique). CâestĂ la fois un signe et une preuve de connaissance seigneuriale, câest aussi une marquedistinctive de lâAmour. Comment nâen serait-il pas ainsi alors que le terme enlui-mĂȘme Ă©mane directement du Quran ? Effectivement, il apparait dans laparole dâAllah, avec ses diffĂ©rents dĂ©rivĂ©s, soixante et une fois.
Le sens premier du goĂ»t est celuidâune perception physique par la langue, puis par extension sĂ©mantique, il faitrĂ©fĂ©rence Ă lâensemble des perceptions dâordre intĂ©rieur.
Allah â exaltĂ© soit-Il – dit : [rouge]« Parmi Ses signes lâenvoi des vents debon augure, afin de vous faire goĂ»ter Sa MisĂ©ricorde, et que navigue la nef parSon Ordre, que vous recherchiez Ses Bienfaits, et quâainsi, peut-ĂȘtre vous rendrezvous reconnaissants »[/rouge] [[Ar Rum30, 46]]
Le terme dhawq apparait Ă©galement de façon explicite dans lespropos du « sincĂšre et digne de confiance », quâAllah prie sur lui etlui donne la Paix, (comme dans le hadith) : « GoĂ»tela Foi celui qui est satisfait dâAllah comme Seigneur, de la pratique delâIslam comme expression de la dette envers Lui (de lâIslam comme formetraditionnelle), et de Muhammad comme ProphĂšte et EnvoyĂ© » [[RapportĂ©par At Tirmidhi]] .
De maniĂšre plus allusive, il apparaitdans ce propos ; « [rouge]Celui en qui setrouvent trois, connait la douceur de la foi, (ces trois choses sont) :Quâil aime Allah et Son EnvoyĂ© plus que tout autre chose, que lorsque il aimeun homme, il ne lâaime quâen vue dâAllah ; et quâil lui rĂ©pugne deretourner Ă lâincroyance comme lui rĂ©pugnerait le fait dâĂȘtre jetĂ© dans le feu.[/rouge] » [[RapportĂ©par Muslim]]
Par lâenvoi de ces EnvoyĂ©s, Allah avoulu la purification et lâillumination des cĆurs, entĂ©rinant Sa Parole « [rouge]De mĂȘme avons-nous envoyĂ© en vous (parmi vous) un envoyĂ© de vous, qui vous rĂ©cite NosSignes (verset), vous purifie et vous apprend le Livre et la Sagesse[/rouge] ». [[ Al-Baqara2, 151.]]
La purification Seigneuriale signifielâillumination des cĆurs, afin quâils goutent les joyaux des VĂ©ritĂ©s et dessubtilitĂ©s intelligibles, et prennent conscience des exhalaisons du Tawhid qui « compĂ©nĂštre » [[Dans lesens oĂč Il en est lâessence mĂȘme.]] la Noble Loi.
Traduction de sidi âAbd al-Malik,
Muqaddam de la tariqua Madaniyya
Ăgletons- France, Mai 2012.