Discours du Mawlid 2012 Prononcé par cheikh Muhammad al-Munawwar al-Madani

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Le texte que nous présentons ici fixe les rÚgles trÚs précises et impérieuses de pureté intérieure et extérieure qui régissent, dans le cadre de la Voie Madanie en particulier et du Tassawuf en général, les relations du Maßtre et de son élÚve ainsi que des élÚves entre eux.

Il dĂ©finit Ă©galement les vertus cardinales que l’aspirant doit possĂ©der, celles qu’il doit rechercher et en lesquelles il doit exceller afin d’atteindre le but de ses aspirations, qui n’est autre que la dĂ©livrance de l’erreur par la connaissance « gustative » d’Allah.

En prenant pour Axe immuable la Loi SacrĂ©e dictĂ©e par Allah aux Univers, il fournit des conseils extrĂȘmement prĂ©cieux pour dĂ©jouer les embĂ»ches sur le chemin. Qui se tient Ă  ces conseils empreints de sagesse rĂ©ussira, si Dieu veut. Amin.

Si beaucoup de textes Ă©voquent l’adab en Islam, celui-ci a le mĂ©rite de vibrer, « ici et maintenant » et d’irradier dans la communautĂ©, diffusant l’enseignement bĂ©ni des saints fondateurs et continuateurs de la Voie.

Louange Ă  Allah qui a embelli l’existence par la prĂ©sence de notre ProphĂšte, le meilleur de la crĂ©ation et la quintessence [[Elite, le meilleur, la quintessence.]] des mondes ; Il a instituĂ© l’amour des ProphĂštes et des EnvoyĂ©s comme fondement de la Foi.

J’atteste qu’il n’y a de divinitĂ© qu’Allah, Seul, sans associĂ©, Il a missionnĂ© cet EnvoyĂ© illettrĂ© comme MisĂ©ricorde pour les premiers et les derniers, et j’atteste que notre Souverain [[De la racine verbale S W D : Dominer, gouverner, rĂ©gner, triompher.]] et MaĂźtre Muhammad est Son serviteur et Son envoyĂ©, le plus noble des ĂȘtres, apportant la plus noble des formes traditionnelles [[DĂźn : Forme traditionnelle complĂšte contenant un aspect extĂ©rieur, intĂ©rieur et la synthĂšse des deux. ]] .

Allahumma ! effectue la PriÚre unifiante et apporte la Paix infinie à notre Sayyid et notre Bien Aimé Muhammad, sur sa Famille, ses Compagnons et tous les gens de sa Maison.

La courtoisie du Faqir

Ô communautĂ© de l’Élu, du Guide vers la Bonne Direction (al-RaĆĄĂąd)

Allah nous a accordĂ© d’examiner minutieusement depuis dĂ©jĂ  plus de 50 ans les piliers de la Voie instituĂ©e par Shaykh Muhammad Al-Madani, ses invariants et la limpiditĂ© de ses concepts.

Nous avons montrĂ© dans le discours prononcĂ© en l’honneur du Mawlid 1431h (2009), les spĂ©cificitĂ©s du MaĂźtre instructeur [[Shaykh at-tarbiyyat : De la racine verbale R B W : augmenter, grandir, ĂȘtre Ă©levĂ©, qui dans sa 2° forme donne : Éduquer, nourrir (un enfant ou un animal) et qui s’applique parfaitement Ă  l’action du MaĂźtre vĂ©ritable sur l’aspirant. Traduction Ă  venir In sha’a Allah]] et les critĂšres obligatoires qu’il doit pouvoir prĂ©senter en surabondance. Le discours du Mawlid 1432h (2010) a Ă©tĂ© consacrĂ© au centenaire de la fondation de la Voie (1910-2010) et nous poursuivons maintenant la ligne que nous avons tracĂ©e, qui a pour objectif la prĂ©servation de la puretĂ© de cette Voie en particulier, et du Tassawuf d’une maniĂšre plus gĂ©nĂ©rale.

Nous abordons aujourd’hui la question du respect des convenances par l’aspirant (MurĂźd) ou le faqĂźr [[Il s’agit ici d’un Ă©lĂ©ment fondamental dans la Voie, en relation avec le cĂ©lĂšbre Hadith mentionnant les « nobles façons » (MakĂąrim al akhlĂąq) pratiquĂ©es par tous les prophĂštes et que le ProphĂšte (Qu’Allah prie sur lui et le salue) est venu parfaire lors de sa manifestation corporelle en ce monde. Nous allons retrouver dans les indications rappelĂ©es par Sidi Shayk Mounawwar al-Madani les principes de base de la Voie Shadhili, empreinte de mesure, sobriĂ©tĂ© et Ă©quilibre, Ă  l’image de l’Islam intĂ©gral dont elle est l’expression. Il s’agit d’un Ă©quilibre entre l’IntĂ©rieur et l’extĂ©rieur qui n’est pas la somme de deux Ă©tats ou la tenue Ă  mi-distance de deux façons d’ĂȘtre ou de vivre, mais bien de l’accĂšs Ă  un Ă©tat synthĂ©tique dĂ©passant l’un et l’autre et qui n’est rien moins que l’accomplissement du Din Immuable (Ad-Din al-qayyim), c’est dire la « religion » de l’élite, des « devançants », ceux qui suivent « la Voie droite ». Ű§Ù„ŰłŰ§ŰšÙ‚ÙˆÙ†ÙŽ Ű§Ù„ŰłŰ§ŰšÙ‚ÙˆÙ†ÙŽ 56-10]] .

Le terme faqĂźr prend son origine dans la dĂ©pendance vis-Ă -vis d’Allah -ExaltĂ© soit Il -selon Sa Parole :

« [rouge]O hommes, vous ĂȘtes les indigents ayant besoin d’Allah, et c’est Allah, Lui qui se dispense de tout et Il est Le Digne de louange[/rouge].»[6]

Le Shaykh Mohammed al-Madani, qu’Allah lui fasse misĂ©ricorde, a Ă©crit dans son ouvrage BurhĂą adh-dhĂąkirin :

[bleu]« L’aspirant est dĂ©signĂ© conventionnellement dans le vocabulaire technique des soufis par le terme faqĂźr, il lui incombe d’accompagner son maĂźtre selon ce qu’exige son rang, (c’est Ă  dire) avec sincĂ©ritĂ©, amour, soumission, conformitĂ©, vĂ©nĂ©ration et de ne s’opposer en lui en aucune chose»[/bleu] [[Au-delĂ  de la dĂ©pendance vis-Ă -vis d’ « Er Razzaq le Pourvoyeur» qui apporte au serviteur ses moyens de subsistance, c’est-Ă -dire le maintien dans cette vie corporelle, il faut envisager une dĂ©pendance ontologique radicale, comme celle du reflet vis-Ă -vis du couple « Objet- Miroir »]]

Le faqür doit donc adopter des rùgles de convenances et s’en orner :

PremiĂšrement : Il doit chercher Ă  (ressembler et) se conformer Ă  son maĂźtre, agir selon son conseil aprĂšs l’avoir sollicitĂ© et s’en contenter. Le faqĂźr n’a pas en cela, Ă  abandonner sa raison, mais il doit suivre ses indications comme suivrait docilement un malade les indications de son mĂ©decin, s’en remettant Ă  sa compĂ©tence spĂ©cifique.

DeuxiĂšmement : Le faqĂźr ne doit pas penser que son maĂźtre est infaillible, car c’est un homme au mĂȘme titre que les autres, susceptibles de commettre des fautes vĂ©nielles. La diffĂ©rence (avec le commun) c’est qu’il ne persiste pas dans cet Ă©tat, dans la mesure oĂč son aspiration n’est pas attachĂ©e Ă  autre chose qu’Allah Lui-mĂȘme, ExaltĂ© soit-Il.

TroisiĂšmement : AprĂšs avoir cherchĂ©, au dĂ©but de son engagement, le maĂźtre parfaitement capable d’éduquer les Ăąmes, il doit retrouver dans son MaĂźtre, les critĂšres qui caractĂ©risent cette capacitĂ© (conditions que nous avons Ă©voquĂ©es dans l’allocution du Mawlid 1431/2009) et qu’ils y sont parfaitement prĂ©sents en acte.

Il voit que les fuqaras progressent en Foi, actes d’adoration, science et vertus.

Il est nĂ©cessaire que le faqĂźr dispose de la balance valide de la Loi et d’un intellect sain, pouvant ainsi distinguer entre le vrai et l’illusoire, s’écarter des superstitions et du charlatanisme, et ne pas se laisser abuser par les mots creux.

QuatriĂšmement : Il doit se caractĂ©riser dans l’accompagnement de son shaykh par la franchise et la loyautĂ©, s’élevant au-dessus des ambitions et des intĂ©rĂȘts individuels, attentif au respect qu’il lui doit, que celui ci soit prĂ©sent ou absent [[Important dans la « mĂ©thode ». Le Shaykh ne doit jamais ĂȘtre considĂ©rĂ© comme absent, c’est pourquoi la distinction n’a pas lieu d’ĂȘtre.]] .

Shaykh Mohammad al-Madani – qu’Allah lui fasse misĂ©ricorde – a dit dans l’une de ses maximes « Celui qui s’est embelli par la vertu de Sidq [[Racine trĂšs riche et particuliĂšrement « lumineuse » : Sidq : authenticitĂ© droiture foi franchise loyautĂ© sincĂ©ritĂ© vĂ©racitĂ©, vĂ©ritĂ©. DĂ©rivĂ©e de la racine S(sad) D Q : avoir raison dire la vĂ©ritĂ©, sadaqa wa’dahu : tenir sa promesse. La 2e forme donne : croire, confirmer tenir pour vrai. 3e forme : se lier prendre pour ami ; 6e forme : avoir confiance, vivre en bonne harmonie.]] envers Allah et Son EnvoyĂ©, puis envers son Ă©ducateur et ses frĂšres, puis avec tous les croyants, Allah augmente sa foi, sa certitude, sa force, sa fermetĂ© et le TrĂšs Haut a dit :

[rouge]« Afin qu’Allah rĂ©compense les francs pour leur franchise »[/rouge] [[Autre traduction : « afin qu’Allah rĂ©compense les vĂ©ridiques pour leur sincĂ©ritĂ©, ». La notion de franc, et de franchise, dans son acception ancienne, Ă©voque une « libertĂ© » qui, sans ĂȘtre encore la pure LibertĂ© mĂ©taphysique de l’Unique, est une libertĂ© relative vis-Ă -vis de l’erreur et des vices, ainsi que des conditions particuliĂšres liĂ©es Ă  ceux-ci. Les contraires de l’adjectif : « Franc » permettent de bien comprendre le rapprochement avec la racine S D Q : Assujetti, taxĂ©, artificieux, dissimulĂ©, hypocrite, menteur, sournois, Ă©quivoque, louche, douteux…]]

« [rouge]Ù„ÙŠŰŹŰČي Ű§Ù„Ù„Ù‡Ù Ű§Ù„Ű”Ű§ŰŻÙ‚ÙŠÙ†ÙŽ ŰšŰ”ŰŻÙ‚Ù‡Ù…[/rouge] » 33-24 Al- AhzĂąb »

CinquiĂšmement : Il doit aimer son Shaykh d’un amour trĂšs profond (Ă©levĂ©), Ă  condition que cet amour ne le pousse pas Ă  s’imaginer que son shaykh n’appartient plus Ă  la condition humaine, ou ne le pousse Ă  l’exagĂ©ration lorsqu’il discourt Ă  son propos [[Cette attitude est reprochĂ©e aux gens de l’Évangile et du Livre en gĂ©nĂ©ral dans le Quran vis-Ă -vis de leur EnvoyĂ©.

Surat An-Nisā’ 4-171 « ĂŽ gens du Livre (ChrĂ©tiens), n’exagĂ©rez pas dans votre religion, et ne dites d’Allah que la vĂ©ritĂ©. Le Messie JĂ©sus, fils de Marie, n’est qu’un Messager d’Allah, Sa parole qu’Il envoya Ă  Marie, et un souffle (de vie) venant de Lui. Croyez donc en Allah et en Ses messagers. Et ne dites pas « Trois ». Cessez ! Ce sera meilleur pour vous. Allah n’est qu’un Dieu unique. Il est trop glorieux pour avoir un enfant. C’est Ă  Lui qu’appartient tout ce qui est dans les cieux et sur la terre et Allah suffit comme protecteur». ]] .

Il convient qu’il soit calme [[S K N n.f Sakina QuiĂ©tude repos sĂ©rĂ©nitĂ© calme, ĂȘtre immobile, tranquille, statique. Terme coranique faisant rĂ©fĂ©rence Ă  la PAIX DIVINE.]] et grave [[W Q R waqĂąr n.m Calme, Douceur, DignitĂ© dans le maintien Prestance, wuqĂ»r adj patient digne doux grave ĂȘtre posĂ©, imposant vĂ©nĂ©rable]] dans les sĂ©ances en sa compagnie. Il doit s’empresser Ă  mettre en application ce qu’il lui dit dans les limites de la Loi [[Cette recommandation est strictement traditionnelle et peut ĂȘtre illustrĂ©e par ce Hadih rapportĂ© par al-Bukhari « Des Sentences » Bab 4 -4.]] .

SixiĂšmement : Le murĂźd doit parfaitement maitriser les bases prĂ© requises, cela fait partie intĂ©grante des qualitĂ©s du faqir [[Il s’agit entre autres de la mise en pratique des 5 piliers, de l’adhĂ©sion aux 6 Arkanes de la foi ( Foi en Allah, Ses anges, Ses Livres, Ses EnvoyĂ©s, le Jour Dernier, le dĂ©cret en Bien et Mal), de la connaissances des rĂšgles dĂ©finissant les conditions du taklif (assujettissement Ă  la Loi),
 . Ces prĂ©requis ont Ă©tĂ© compilĂ©s par le Shaykh Ahmad Al- ‘Alawi (Qu’Allah lui fasse misĂ©ricorde) dans son ouvrage « Kitab mubadĂź at ta’yyid fi ba’d yahtaj ilayhi al murĂźd ». ]] .

SeptiĂšmement : Il doit respecter les convenances avec tous les autres fuqaras, respecter leur honneur et se monter effacĂ© envers eux [[C’est lors de la rencontre avec les « nobles » (al-kirĂąm) et par leur frĂ©quentation assidue, que le caractĂšre rude du faqir va s’éduquer, s’affiner et se dĂ©barrasser des scories de « l’ñme qui commande le mal ».
Le respect des convenances visĂ© ici, n’est pas une politesse miĂšvre ; ni l’effacement ainsi mentionnĂ©, une humilitĂ© sentimentale qui accorde encore beaucoup d’importance Ă  l’individu selon l’adage « qui ne veut pas ĂȘtre louĂ©, veut l’ĂȘtre deux fois ! », ou pis encore un abaissement feint par calcul

R GuĂ©non prĂ©cise qu’« .. au point de vue initiatique, ni l’humilitĂ© ni l’orgueil qui en est corrĂ©latif ne peuvent plus avoir de sens pour celui qui a dĂ©passĂ© le domaine des oppositions (Initiation et RĂ©alisation spirituelle / la jonction des extrĂȘmes ».

Il ne faut pas confondre : DĂ©licatesse, tact, Ă©lĂ©gance, discrĂ©tion, pudeur, amabilitĂ©, prĂ©venance, mesure
. avec les simulacres que sont : affectation, prĂ©ciositĂ©, maniĂ©risme, apprĂȘt, mignardise qui sont des signes de faiblesse de l’ñme. La Voie est Virile et la douceur n’exclut pas la Force.

« Muhammad est le Messager d’Allah. Et ceux qui sont avec lui sont durs envers les mĂ©crĂ©ants, misĂ©ricordieux entre eux. Tu les vois inclinĂ©s, prosternĂ©s, recherchant d’Allah grĂące et agrĂ©ment. Leurs visages sont marquĂ©s par la trace laissĂ©e par la prosternation. Telle est leur image dans la Thora. Et l’image que l’on donne d’eux dans l’Ă©vangile est celle d’une semence qui sort sa pousse, puis se raffermit, s’Ă©paissit, et ensuite se dresse sur sa tige, Ă  l’Ă©merveillement des semeurs. [Allah] par eux [les croyants] remplit de dĂ©pit les mĂ©crĂ©ants. Allah promet Ă  ceux d’entre eux qui croient et font de bonnes Ɠuvres, un pardon et une Ă©norme rĂ©compense.

Surat Al-FatÄ„ 48-29]] , avoir d’eux une parfaite opinion. L’Imam al NisĂąpurĂź, qu’Allah soit satisfait de lui, a dit :

[bleu]« le Tassawuf dans son intĂ©gralitĂ© est respect des convenances : chaque moment a sa convenance, chaque Ă©tat sa convenance, chaque station sa convenance, celui qui s’applique dans le respect des convenances atteint le But des Hommes, et celui qui passe outre est Ă©loignĂ© mĂȘme s’il se croit proche, chassĂ©, mĂȘme s’il pense ĂȘtre agrĂ©e. »[/bleu]

Pour conclure, le faqĂźr qui progresse dans la Voie Madanie doit s’empresser d’acquĂ©rir les sciences de la Loi et les connaissances du Hadith, et Ă©galement s’empresser Ă  nettoyer son Ăąme et la purifier dans le but de connaĂźtre Allah de science certaine, visant par cette synthĂšse l’excellence dans l’ascension des degrĂ©s de la ProximitĂ© avec Allah.

Le Goût

Ô vous qui fĂȘtez la naissance du Seigneur de l’Existence,qu’Allah prie sur lui et lui donne la Paix !

Le terme « goĂ»t » (dhawq) est souvent employĂ© par les connaissants lorsqu’ilsĂ©voquent la Voie, l’Éducation (spirituelle) et le cheminement (initiatique). C’estĂ  la fois un signe et une preuve de connaissance seigneuriale, c’est aussi une marquedistinctive de l’Amour. Comment n’en serait-il pas ainsi alors que le terme enlui-mĂȘme Ă©mane directement du Quran ? Effectivement, il apparait dans laparole d’Allah, avec ses diffĂ©rents dĂ©rivĂ©s, soixante et une fois.

Le sens premier du goĂ»t est celuid’une perception physique par la langue, puis par extension sĂ©mantique, il faitrĂ©fĂ©rence Ă  l’ensemble des perceptions d’ordre intĂ©rieur.

Allah – exaltĂ© soit-Il – dit : [rouge]« Parmi Ses signes l’envoi des vents debon augure, afin de vous faire goĂ»ter Sa MisĂ©ricorde, et que navigue la nef parSon Ordre, que vous recherchiez Ses Bienfaits, et qu’ainsi, peut-ĂȘtre vous rendrezvous reconnaissants »[/rouge] [[Ar Rum30, 46]]

Le terme dhawq apparait Ă©galement de façon explicite dans lespropos du « sincĂšre et digne de confiance », qu’Allah prie sur lui etlui donne la Paix, (comme dans le hadith) : « GoĂ»tela Foi celui qui est satisfait d’Allah comme Seigneur, de la pratique del’Islam comme expression de la dette envers Lui (de l’Islam comme formetraditionnelle), et de Muhammad comme ProphĂšte et EnvoyĂ© » [[RapportĂ©par At Tirmidhi]] .

De maniĂšre plus allusive, il apparaitdans ce propos ; « [rouge]Celui en qui setrouvent trois, connait la douceur de la foi, (ces trois choses sont) :Qu’il aime Allah et Son EnvoyĂ© plus que tout autre chose, que lorsque il aimeun homme, il ne l’aime qu’en vue d’Allah ; et qu’il lui rĂ©pugne deretourner Ă  l’incroyance comme lui rĂ©pugnerait le fait d’ĂȘtre jetĂ© dans le feu.[/rouge] » [[RapportĂ©par Muslim]]

Par l’envoi de ces EnvoyĂ©s, Allah avoulu la purification et l’illumination des cƓurs, entĂ©rinant Sa Parole « [rouge]De mĂȘme avons-nous envoyĂ© en vous (parmi vous) un envoyĂ© de vous, qui vous rĂ©cite NosSignes (verset), vous purifie et vous apprend le Livre et la Sagesse[/rouge] ». [[ Al-Baqara2, 151.]]

La purification Seigneuriale signifiel’illumination des cƓurs, afin qu’ils goutent les joyaux des VĂ©ritĂ©s et dessubtilitĂ©s intelligibles, et prennent conscience des exhalaisons du Tawhid qui « compĂ©nĂštre » [[Dans lesens oĂč Il en est l’essence mĂȘme.]] la Noble Loi.

(Àsuivre in cha Allah).

Traduction de sidi ’Abd al-Malik,

Muqaddam de la tariqua Madaniyya

Égletons- France, Mai 2012.