Un ancien poème du Cheikh Mohammed al-Madani, écrit en dialecte tunisien. Il y incite les frères à rendre visite à leur Maître avec passion et volonté.
1) Allons-y les frères ! Que nous rendions visite à notre père, détenteur de la Preuve.
2) Allons lui rendre visite ! Lorsqu’on lui rend visite, par les secrets, nous serons illuminés ; le cœur brillera par les lumières de la Connaissance.
3) Le cœur luira et se purifiera. Toute maladie en disparaîtra, par les invocations et les rappels ; et la foi s’affermira.
4) Ô vous ! Assemblée de bien-aimés ! Si vous rendez visite au Cheikh, faites-le avec passion, sincérité, dévouement et intégrité.
5) Allons-y ! Que nous rendions visite à sa ville ! Si vous voulez, ce soir on dormira chez lui ! Une Présence fleurie par les invocations du Miséricordieux.
6) Nous y allons à pieds. Je ne voudrais nulle monture pour avoir la satisfaction de mon Seigneur. Je monte sur le désir ardent, l’amour me transportera.
7) Ô maîtres ! Gens des bonnes intentions ! Voilà une belle voie soufie à laquelle ont adhéré des vrais hommes de notre temps.
8) On y trouvera des gens vertueux, on y trouvera des gens d’Allah, respectueux. Quiconque les côtoie ne connaîtra nulle perdition.
9) Ils ne se cacheront point de nous ; Ils accorderont aux visiteurs ce qu’ils souhaitent. Dans leur satisfaction réside la satisfaction du Miséricordieux.
10) Il obtiendra le but recherché, il atteindra le secret bien existant. L’univers s’éteint et s’absentera des regards.
Tarduction N. Al-Madani.