Oh toi ! qui nie la science des cœurs !

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Il arrive que Sidi Muhamamd al-Madanī (mort 1959) compose des poèmes limpides, dont les idées sont claires, voire directes. Bien qu’ils soient peu nombreux, ces poèmes s’adressent aux disciples débutants et lecteurs néophytes. Si le cheikh privilégiait ce genre d’écriture explicite, c’est qu’il désire toucher un public plus large et donner plus d’effet à ses paroles éducatives. Cependant, la clarté des d’idées chantées ne signifie pas que le contenu est superficiel. Bien au contraire, il est fortement instructif. Ce poème, « Oh toi qui nie la science des cœurs ! » en est un éloquent exemple.

Oh toi ! qui nie la science des cœurs !

Toi qui blâme les gens d’Allāh, les brillants !

Oh toi, au cœur voilé ! Entends mes paroles !
Ne sois pas parmi ceux qui profèrent des futilités !

La science de Vérité est exigée,
Dans la Loi d’Allah, elle est recommandée.

Quiconque la nierait, en sera privé ;
À l’égard de la Perfection, il sera injuste.

Les gens brillants rapportent cette science,
La science du mystère des mystères et des ghayb-s !

De la splendeur de notre Bienaimé, ils la tiennent !
Le Bienaimé l’avait tenue de notre Seigneur !

Impérative est la quête de cette science, ont-ils préconisé.
Et rien n’annulera l’obligation qu’incombe à chaque individu.

Par cette science, tu atteints le but escompté
Sans laquelle, nulle part tu n’aboutiras.

Retournes-toi vers Allah et repentis-toi !
Le meilleur des gens est celui qui entend !

Allāh effacera les péchés !
Et pardonnera à ceux qui, des futilités, ont proféré.


Yā munkiran ‘ilma l-qulūb *** ‘an ahli Allāhi l-bulagā

Isma‘ li-qawlī yā mahjūb *** Wa-lā takun miman bagā

‘ilmu l-haqīqati matlūb *** Fī cchar‘i Allāhi yubtagā

Wa-man ankarahu maslūb *** ‘ani l-ihsāni qad bagā

Sirru l-asrāri wa-l-guyūb *** yarwīhi qawmun nubagā

‘an tal‘ati l-badri l-mahbūb *** ‘ani ilāhi ballagā

Wa-ḥukmu qālū l-wujūb *** Wa-fardu l-‘ayni lā yulgā

Fa-tudrku bihi l-margūb *** bi-dūnihi lan tablugā

Irja‘ ilā Allāhi wa-tūb *** hayru l-‘ibādi man sagā

Wa-Allāhu yagfiru dhdhunūb *** wa- ya‘fū ‘amman qad lagā

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