Chers frères,
un témoignage pour vous remercier de ce mawled à la zawiya:
Une fois encore nous avons eu le privilège d’assister, par la grâce de Dieu, aux célébrations du mawled de l’envoyé d’Allah, salla Allahu alayhi wa salam. Une fois encore, nos âmes ont vibrés à l’unisson avec nos frères réunis pour l’occasion à la Zawiya Madaniyya. Comment décrire la félicité qui submergea notre être alors que les voix s’élevaient en des chants élogieux adressés à la plus parfaite des créatures, rassoul Allah ? Comment expliquer l’état des cœurs submergés par les sentiments mêlés de joie, d’amour, de gratitude, et de respect produits par l’aura prophétique ? Nuls mots pour décrire cet Hal (cet état). Et pourtant, s’il le fallait, nos yeux témoignent de la réalité de ces moments bénis : ces visages baignés de larmes ne sont pas l’effet de l’imagination ; la fraternité qui fait que le faqir étreint son frère dans un élan d’amour n’est pas feinte, ni l’émotion qui enraye les voix d’un sanglot durant les chants. Les yeux et les cœurs ont vus ce qu’ils ont vu. Et ce qu’ils ont vu est le fruit de la sincérité des fuqaras ; ce qu’ils ont vu est l’expression de la pureté des cœurs. Car aussi vrai qu’un corps immergé dans la mer en ressort ruisselant d’eau, un cœur plongé dans la réalité Mohammadienne est submergé par sa beauté.
Aussi faudrait-il blâmer ceux qui se laissent aller à de tels élans ? Faudrait-il freiner leur ferveur au prétexte d’une démonstration excessive? Certes non ! Ces élans du cœur sont plutôt la preuve de l’agrément divin pour celui qui voue sa vie à plaire à Dieu. Car, que l’on ne s’y trompe pas, celui-là même qui se balance au rythme de la Hadhra ou qui s’exalte soudain sans cause apparente, est le même qui, jour après jour, paré d’une certitude dans la parole divine, n’a de cesse de respecter Son ordre. C’est lui qui s’acquitte de ses obligations religieuses, qui s’efforce de mémoriser et de méditer les versets du Coran ; c’est lui encore qui étudie la sunna et la sira nabawiya ; c’est lui toujours qui égraine inlassablement, debout, assis ou couché sur le côté, les plus beaux noms d’Allah.
Sidi Cheikh est fier du fakir par ce qu’il respecte le commandement divin. Et nous sommes fiers d’avoir pour maître un tel homme de bonté, de sagesse et de dévouement. Notre reconnaissance est immense pour l’attention et la guidance qu’il porte envers chacun. Nous sommes honorés de prendre sa main, lui qui nous éduque selon les préceptes de l’Islam et nous fait approcher, pas à pas, d’Habib Allah. De même qu’il est avéré que des Compagnons fondaient en larmes en la présence du Prophète, de même nous sommes heureux d’exprimer notre joie lorsque sidi cheikh nous réunis pour fêter celui qu’Allah, subhanna wa ta`ala, a envoyé comme une « Miséricorde pour les univers ».
La porte ouverte à chacun, les repas servis aux milliers de gens, la courtoisie et la prévenance entre tous, cela même est suffisant à faire du mawled une bénédiction au parfum prophétique. Aussi, est-il nécessaire de remercier Sidi cheikh pour ces moments merveilleux et, à travers lui, tous les fuqaras qui ont œuvré de leur temps et de leur argent pour en faciliter la réalisation.
Que le Salut et la Paix d’Allah soit sur le Prophète, sur sa famille, les saints hommes, les croyants et les croyantes.
Subhana rabbika rabbil`izzati `amma yasifun, was-salamun `ala-l-mursalin wal hamdulil-lahi rabbil `alamin
Votre dévoué Sofiane