Viens donc, échanson : cri d’amour…

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Allusive et imagée, la poésie des Gens d’Allāh n’est autre qu’un appel d’humilité invitant à embraser la Vérité divine. Chaque expression, chaque parabole, chaque phrase est un cri sincère décrivant les amours ardentes. Cet amour, nul mot ne peut le contenir ou le représenter. Les soufis font alors appel aux symboles et aux allusions. En Maître confirmé et en Soufi réalisé, Sidi Muhammad al-Madani chante allègrement son amour vers Allah, son Messager (que les bénédictions l’enveloppent) et vers son Cheikh sidi Alaoui. Ce poème, Hayyā yā l-Khmmār, est éloquente illustration de l’incapacité des mots à exalter l’amour divin.

Viens donc, échanson !

1. Viens donc, échanson, viens donc, vers nous.
A boire le breuvage de ce verre qui procure l’ivresse de l’amour,

2. Donne-nous un verre purifié, rempli du vin pré- éternel.

3. Peu importe que le vin soit pur ou mélangé ;
Mais, regarde-moi avec ton cœur.

4. Rapproche le cœur, afin qu’il guérisse ; car l’éloignement m’a fait du mal.

5. De la bienveillance, par Allah ! De la bienveillance ! O ! Mon Maître, sois bienveillant envers moi !

6. Le feu de ma passion ne fait que s’attiser. Et me voilà ainsi brûlé ;

7. Mes larmes abondamment coulent, coulent comme des rivières.

8. Depuis les jours de mon enfance, la passion que je nourris pour Toi n’a fait qu’empirer.

9. Soyez gentils envers le serviteur atteint (de douleurs) et ne faites pas qu’il soit oublié à jamais ;

10. Mes entrailles brûlent ! Alors abreuve-moi d’une gorgée heureuse.

11. Tiens ! Voilà mon esprit précieux,
Son prix n’est-il pas assez élevé ?

12. Pourvu que Tu t’en contente ! Car, à Toi je l’offre sans hésiter ;

13. Mais, Sois satisfait de moi, sinon mes entrailles fondraient ;

14. L’extase, sur moi, a fait des « ravages » : elle m’a cautérisé.

15. Ô ! ‘Alaoui, ô ! secours, toi qui es situé à un degré élevé,

16. Par Allah, aide-moi à réaliser mon vœu, mais, je te suis redevable de ce que tu m’as inculqué ;

17. c’est toi qui abreuve ; c’est toi qui étanche la soif, grâce aux verres ahmadiens.

18. C’est toi seul qui guéris et guides les esprits, enclins à connaître Allah,

19. Alors guéris ton serviteur Madani ; Sinon, je compterais parmi les damnés.

20. Tiens ! Voilà mon esprit, voilà mon cœur ; Prends-les à titre de don ;

21. et donne-moi, en échange, tous les sens de la gnose, et n’en laisse rien de côté.

22. Enfin, ne me déloge pas de ton cœur, par le meilleur des hommes !

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