Ô frères ! Voici l’assemblée d’Allah !

Home Poèmes chants Madani Ô frères ! Voici l’assemblée d’Allah !
[Fr] Shaikh Mohammad Al-Madani avec las Fouqaras [ar] سيدي محمد المدني في جمع مع الفقراء

[Fr] Shaikh Mohammad Al-Madani avec las Fouqaras [ar] سيدي محمد المدني في جمع مع الفقراء

Voici une Quasida dans laquelle shaykh Madani évoque le moment où il a reçu la mission de s’éloigner de son maître afin de diffuser la « Voie ».
Même si ce moment est le révélateur d’une expérience spirituelle mature, il n’en demeure pas moins difficile, en quelque sorte comme un « sevrage », et shaykh Madani montre dans ce texte combien il lui en coûte de se séparer de la présence physique de l’objet de son amour : son maître et l’assemblée des disciples, les appelant « mes frères ».
Il voudrait pouvoir différer ce déchirement et craint de ne pouvoir être capable d’endurer cette séparation, mais, s’étant interdit « l’oubli » et prenant à témoins ses « nobles frères d’assemblée », l’Esprit (يا روح) accepte de faire de lui le serviteur totalement dévoué à sa mission de propagation de la science du Tasawwuf, en sublimant le compagnonnage physique de son maître en une compagnie purement spirituelle
En cela, il confirme la maturité spirituelle et la maîtrise de la Voie qu’avait décelées en lui, son maître, shaykh Ahmad et Alawi. Allah nous illumine de leur présence. Amin !

Ô frères ! Voici l’assemblée d’Allah !

1. Ô frères ! Nous voici dans l’assemblée d’Allah, l’Apaisant! (السلام )

2. Notre Maître, le Secours à qui nous offrons nos âmes en est son pôle ; quel excellent Guide!

3. Qu’Allah affermisse sa gloire, et le fasse demeurer ainsi pour l’Eternité !

4. Ahmad al-‘Alaoui est sans égal, unique parmi les gens.

5. Les lumières de son Soleil illuminent notre époque.

6. Grâce à elles [[Lit : « Nous lui avons emprunté une lumière par laquelle nous marchons dans les ténèbres »]] nous pouvons marcher dans les ténèbres,

7. Le cœur est illuminé à tel point que nous sommes tous devenus tels des étendards levés [[fanion, marque, et par extension : personnage important, distingué]].

8. Oui, ton soleil brille sur nous : nous éclairant de toute part [[Lit. « Par derrière et par devant »]].

9. Mon cœur et mes entrailles sont éperdus d’amour ; le feu de ma passion s’embrase.

10. Et en ces jours, l’ardeur d’amour s’est encore accrue en moi.

11. Mais Mon cœur s’est brisé, car cette assemblée n’a pas de prix ;

12. Et voici qu’apparait le tourment de la séparation; n’a-t-elle pas dégainé son épée ?

13. Dis-lui : « Tout doux ! Je suis amoureux. L’amour est ma station ».

14. Ne précipite pas la séparation ; elle est éprouvante ; c’est un devoir [[Nous avons traduit « devoir » en anticipation des derniers vers dans lesquels shaykh Madani donne les véritables raisons de cette séparation qu’il redoute et qui est liée à la mission qu’il a reçu de diffuser la Voie de son Maître et d’en être le serviteur.]] difficile.

15. Par Dieu ! Elle est d’un goût amer ; les Nobles ne peuvent la supporter.

16. Et dis-moi ô œil, dis-moi, qui pourras-tu contempler après ce «héros»[[Au sens de Courageux, chevaleresque, généreux, noble, viril, qualités valables tant dans le domaine spirituel que physique.]]

17. Vois-tu son pareil ? Après lui, pourras-tu trouver le sommeil ?

18. Et toi, oreille, dis-moi ! « qui entendras-tu maintenant exprimer ces joyaux? »

19. Oh mon cœur ! Déclare clairement aux présents ;

20. Dis-leur : «Je ne puis, comme il me l’est demandé [[idem (4) Longue périphrase pour traduire يٌرام]] et comme il se doit, endurer cet éloignement de vous !

21. Comment puis-je oublier, comment puis-je oublier, comment le puis-je, ô nobles gens ? »

22. Non, par Dieu ! Ô mon cœur ! dis-leur que c’est pour moi une interdiction légale [[Degré de prohibition absolu ou Haram]] !

23. Ô Esprit ! tu es le compagnon de ce Pôle, va donc en Paix بسلام [[La Paix en réponse au Nom divin du début, est le signe d’une transmission totalement régulière et d’une âme apaisée.]] !

24. Quitte la compagnie physique الجِسم de ce guide et attache-toi à le servir.

25. Je suis, Al-Madanī, serviteur, voué à jamais (à ce service).

عبد المالك م.

Allons-y mes frères

Un ancien poème du Cheikh Mohammed al-Madani, écrit en dialecte tunisien. Il y incite les frères à...

Est-ce le désir ardent qui m’amena ?

Cheikh Muhammad al-Madani composa ce poème vers 1920 lors d’une visite rendue à son maître Cheikh...

Rapportes-tu de Laylā un récit véridique

1. Rapportes-tu de Laylā un récit véridique ? Fais m’en part ; afin que cesse ma perplexité. 2....